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Citations d’Experts
Jeremy Rifkin:
«Les sociétés antivivisection et les organisations pour les droits des animaux ont présenté cet argument depuis longtemps, uniquement pour être dédaignés par des corps scientifiques, des associations médicales et des groupes de pression industriels qui les accusent d’être anti-progrès et de se préoccuper davantage des animaux que des gens.
A présent, c’est la communauté scientifique qui est parvenue exactement aux mêmes conclusions. Les tests de toxicité sur des animaux sont de la mauvaise science.»
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Nature 10/11/05:
«Les scientifiques du Centre Européen pour la Validation des Méthodes Alternatives (EVCAM) dans le nord de l’Italie – qui a été mis en place par la Commission Européenne pour développer les alternatives à l’expérimentation animale – soutiennent que les tests sur animaux sont gravement défectueux.Ils disent que la nouvelle dynamique de mobilisation en faveur des méthodes alternatives améliorera la science des essais de toxicité. Et la sécurité du public exige que les nouveaux tests soient des indicateurs prédictifs de la toxicité qui se montrent meilleurs que les méthodes existantes.»
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Lancet 04/06/2011:
«“Un problème fondamental est qu’un rat n’est pas un humain. Ils ont des tailles différentes, des métabolismes différents et ont des régimes alimentaires différents. Ainsi, utiliser des animaux pour prédire les effets sur les êtres humains est difficile. Cinquante pour cent des composés dont l’innocuité est établie chez les rats ne se révèlent pas sûrs chez les humains, cela revient donc réellement à jouer à pile ou face,” a dit Dexter à Sky News.»
«Il est de plus en plus clair qu’un facteur important contribuant à ces problèmes est la trop grande confiance de l’industrie pharmaceutique dans l’utilisation d’animaux pour prédire le comportement des médicaments chez l’homme. La grande différence, non seulement dans les maladies de différentes espèces animales, mais aussi les façons dont elles répondent aux médicaments, n’est pas bien comprise. De nombreuses études ont montré que les tests animaux ne parviennent pas à être transposés en milieu clinique, avec des estimations de leur capacité à prédire les effets sur les gens aussi faibles que 37-50%, ou pas mieux qu’un tirage à pile ou face.»
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Thomas Hartung:
«Mais les tests toxicologiques sur lesquels les autorités chargées de réglementation se fient pour recueillir cette information sont enlisés dans le passé et sont largement fondés sur des expérimentations animales dispendieuses et souvent faiblement prédictives.»
Les tests de toxicité qui ont été utilisés pendant des décennies étaient «simplement de la mauvaise science», explique-t-il. «Nous avons l’opportunité de repartir à zéro et de développer des tests fondés sur des données probantes qui ont une véritable valeur prédictive.»
«Tester un produit chimique pour son potentiel à provoquer le cancer prend cinq ans et implique 400 rats. Plus de 50% des résultats sont positifs et parmi ceux-là, 90% sont de faux positifs.»
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David Biello dans Scientific American (13.10.2011):
«Nous examinons 10000 produits chimiques en utilisant ces tests rapides pour caractériser la bio-activité des produits afin deprédire leur danger et pour utiliser cette information pour définir la priorité des prochains examens et tests,» dit le biologiste David Dix, directeur adjoint du National Center for Computational Toxicology de l’EPA. «Nous pouvons tester de nombreux produits chimiques avec de nombreuses répétitions à de nombreuses concentrations différentes.»
Le programme, initialement démarré à l’EPA comme ToxCast pour évaluer 1000 produits chimiques (et connus comme Tox21 dans sa forme étendue), emploie un robot pour accélérer l’examen chimique. Sur des plaques en plastique remplies de 1536 tout petits puits, le robot dépose des quantités variables de différents produits chimiques sur des cellules humaines et des protéines humaines. Essentiellement, chaque plaque a 1536 expériences en cours en même temps. «Dans un rack de 100, nous avons 150000 combinaisons de produits chimiques et de cibles, » explique Dix.
Le bras du robot et ses nombreux puits de 5 à 10 microlitres remplacent les anciens procédés de la toxicologie: l’expérimentation animale. En plus d’être lents et controversés, les tests sur animaux ne révèlent pas comment un produit chimique peut impacter des humains ni ne mettent en lumière les mécanismes par lesquels un produit chimique donné produit un résultat toxique. En faisant simplement fonctionner les tests robotisés, l’EPA et ses agences partenaires généreront davantage d’informations sur la toxicité chimique dans les prochaines années que ce qui avait été produit au siècle dernier. Les efforts ont déjà passé au crible plus de 2500 produits chimiques, y compris les dispersants utilisés pour nettoyer le déversement de pétrole de BP en 2010 dans le Golfe du Mexique.
La nouvelle information peut permettre à la toxicologie d’évoluer d’une science réactive vers une science prédictive. Des modèles de toxicité hépatique reposant sur des tests chimiques pourraient par exemple prédire comment de nouveaux produits chimiques interagissent avec le foie, en se basant sur la structure moléculaire et d’autres informations.
Déjà, les scientifiques de ToxCast ont fait un tel modèle prédictif pour la toxicité hépatique: il prévoit avec précision la formation de tumeurs chez les rats et les souris qui ont été exposés pendant deux ans à certains produits chimiques. Un effort similaire s’est avéré précis pour la toxicité reproductive, incluant le développement vasculaire et la perturbation endocrinienne – un domaine fort intéressant pour l’exposition de l’humain à des produits chimiques tels que le bisphénol A (BPA). De surcroît, le bras robotique à grande vitesse permettra aux toxicologues de mieux comprendre les effets des mélanges et des faibles doses en testant les deux combinaisons de produits chimiques pour les dommages additifs aussi bien que la façon dont 15 différentes combinaisons d’un produit chimique donné impactent les cellules humaines. «Nous soupçonnons que lorsqu’on examine 10000 produits chimiques, nous allons voir beaucoup d’activité dont nous ne savions rien,» conclut Dix d’un effort de deux ans par lequel l’EPA a collaboré avec une poignée d’agences sanitaires fédérales. «Pour de nombreux produits chimiques, il n’existe aucune obligation de tester la toxicité chez l’animal ou d’effectuer tout autre type de tests,» note Dix. «Tox21 nous fournira de l’information là où il n’y en a pas.»
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Vittorio Prodi:
«Les tests de toxicité ne fournissent pas ce que la sécurité des produits requiert ni ne se fient suffisamment aux technologies les plus avancées. Ils font typiquement appel à l’étude des effets néfastes sur la santé chez les animaux soumis à de hautes doses de substances toxiques avec une extrapolation subséquente aux réponses humaines attendues à des doses plus faibles. Mais nous ne sommes pas des rats de 70kg qui se nourrissent de produits chimiques à fortes doses. Ce système est cher, coûteux en temps, faiblement productif et procure souvent des résultats de valeur prédictive limitée pour la santé humaine. Les méthodes de test sont largement les mêmes pour les produits chimiques industriels, les pesticides et les médicaments, et ils conduisent à un arriéré de 80000 produits chimiques auxquels les humains sont potentiellement exposés, mais dont la toxicité potentielle reste largement inconnue.
Aux Etats-Unis a été lancé un nouveau plan de test de toxicité qui inclut l’utilisation d’essais cellulaires (d’origine humaine) prédictifs et hautement productifs pour évaluer les perturbations dans des voies-clés de la toxicité et conduire des tests ciblés pour les éprouver.
Cartographier la totalité de ces voies (d’où le nom “Human Toxome Project”) pourrait être un effort de grande ampleur, peut-être de l’ordre du Projet du génome humain. Il pourrait développer d’énormes opportunités pour REACH, l’interdiction des tests cosmétiques, la réglementation des pesticides, le dépistage des perturbateurs endocriniens, tout en réduisant la souffrance animale. Comment l’Europe peut-elle contribuer à atteindre cet objectif ?»
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Francis Collins, directeur du National Human Genome Research Institute du NIH, 2008:
«L’expérimentation animale est “onéreuse, prend beaucoup de temps, utilise des animaux en grand nombre et ne fonctionne pas toujours.»
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Samuel Wilson, directeur par intérim de l’Institut national des sciences de la santé environnementale (NIEHS):
«Le nouveau modèle de recherche permettrait aux scientifiques de tester 100000 composés dans 1500 concentrations en l’espace de deux jours environ comparé à des années si les essais étaient réalisés sur des animaux.»
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Francis Collins dans The Scientist:
«Avec des validations de cibles précoces et plus rigoureuses sur des tissus humains, il peut être justifiable de laisser complètement de côté l’évaluation de l’efficacité sur le modèle animal.»
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Science 15-02-2008:
Francis S. Collins, George M. Gray et John R. Bucher
«Nous proposons de passer des études animales in vivo aux essais in vitro, aux essais in vivo avec des organismes inférieurs et à la modélisation informatique pour les essais de toxicité.»
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Alison Abbott dans Nature 10/11/2005:
«La plupart des tests sur des animaux sur ou sous-estiment la toxicité, ou ne reflètent simplement pas très bien la toxicité chez les êtres humains.»
«Des pressions commerciales et politiques poussent à une cessation de l’utilisation des animaux dans les tests toxicologiques en Europe. Ce changement signifiera également une progression vers une meilleure science, dit Alison Abbott.»
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Horst Spielmann:
«Les tests d’embryotoxicité menés sur des animaux ne sont pas prédictifs pour les êtres humains.» dit Horst Spielmann, un toxicologue au Federal Institute for Risk Assessment à Berlin. «Lorsque nous trouvons que la cortisone est embryotoxique chez toutes les espèces excepté chez l’humain, que sommes-nous supposés en faire?»
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Pandora Pound dans le British Medical Journal:
«Idéalement, de nouvelles expérimentations animales ne devraient pas être conduites jusqu’à ce que le meilleur usage ait été fait des expérimentations animales existantes et jusqu’à ce que leur validité et leur aptitude à se généraliser à la médecine clinique ait été évaluée.»
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John Prineas et Michael Barnett dans le New Scientist:
«Leurs découvertes appuient l’idée que la raison du manque de progrès dans ce domaine est que la plupart des recherches sur la sclérose en plaques sont menées sur des souris avec une maladie qui est réellement très différente.»
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Institut national des sciences de la santé environnementale (NIEHS):
«Un second argument contre le biais de sélection est que les connaissances qui visent à prédire la cancérogénicité dans les tests des rongeurs est hautement imparfaite, même encore maintenant, après des décennies de résultats de tests sur lesquels fonder la prédiction et qui sont devenus disponibles.»
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Robert Sharpe:
«La plupart des réactions qui peuvent survenir chez les patients ne peuvent pas être démontrées, anticipées ou évitées par l’expérimentation routinière portant sur la toxicité subaiguë et chronique.» (Zbinden 1966).
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Honess et al. 2004:
«Davantage de macaques de Java (Macaca fascicularis) et tous autres primates sont importés au Royaume-Uni pour la recherche et les temps de transport peuvent dépasser 58 heures.»
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Erwin, Drake et Deni – 1979:
«Les sujets étaient logés individuellement dans des cages à treillis métalliques d’un mètre cube. Tous étaient gardés dans la même salle de colonie et étaient exposés à des conditions environnementales identiques.»
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X.S. Puente 2006:
«Malgré la conservation élevée des gènes du cancer entre les deux espèces, nous avons identifié 20 gènes contenant plusieurs insertions ou délétions de codons dans leur région codante; toutefois la signification fonctionnelle de ces différences, incluant leur association présumée avec le cancer, nécessitera des études ultérieures.»
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Yasuhiro 2009:
«Des animaux capturés et élevés au Vietnam par exemple peuvent réagir différemment aux expérimentations toxicologiques ou immunologiques que ceux originaires des Philippines ou de l’Île Maurice.»
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7ème Congrès Mondial sur les Alternatives et l’Utilisation de l’Animal dans les Sciences de la Vie (Communiqué de Presse Final):
«Les participants ont convenu que les connaissances courantes du génome humain et des génomes de nombreuses espèces animales ont porté le progrès scientifique dans le domaine de la cartographie et de l’expression des gènes (génomique) à un tel niveau que dans un avenir proche, cela rendra l’application de ces outils possible conjointement avec les technologies informatiques actuelles (lier et analyser des bases de données massives) et les systèmes sophistiqués de tests in vitro de deuxième génération pour évaluer les dangers et les risques de substances chimiques et microbiologiques sans l’utilisation d’animaux de laboratoire.»
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Robert Matthews 2008:
«Il est crucial de savoir comment et pourquoi de tels tests ne prédisent pas ce qui arrive chez les êtres humains. Cela peut arriver de deux façons: premièrement, lorsque les animaux ne préviennent pas des effets toxiques réels chez les humains – comme pour la thalidomide– et deuxièmement, lorsqu’ils provoquent de fausses alarmes, avec les animaux qui sont victimes de médicaments qui seraient bons pour les humains.»
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“Toxicity testing in the 21st century: a vision and a strategy” National Research Council of the National Academy of Sciences (U.S.A.) 2007:
«Utiliser les résultats de tests sur des animaux pour prédire les effets sur la santé humaine implique un nombre d’assertions et d’extrapolations qui demeurent controversées. Les animaux de laboratoire sont souvent exposés à des doses supérieures à celles prévues pour des expositions humaines typiques, requérant des assertions sur les effets à des doses ou expositions plus faibles. Les animaux de laboratoire sont typiquement observés pour des signes manifestes d’effets nocifs pour la santé, ce qui procure peu d’information sur les changements biologiques conduisant à de tels effets sur la santé.»